Comment travailler le pied endurant
Le coureur est polyarticulé, donc ce n’est pas en faisant seulement du pied, du pied et du pied que l’on
va parvenir à une amélioration mécanique de la foulée et du rendement. Le travail que devrait faire
tous les coureurs de ½ fond et de fond, et qui n’est pas systématiquement fait, c’est le travail de
coordination motrice générale : « rendre le pied disponible et intelligent
Le travail dans ces séances n’est pas bien différent de ce que fait le sprinter ; contrairement à
ce qui se dit sur les coureurs de ½ fond qui ne font que courir, il y en a toute une série désormais qui
font un véritable travail d’école de course : de l’école de course jusqu’à l’éducation du pied car il faut
être économique pendant la plupart de la durée de la course. Et ça peut durer pendant 25 minutes pour
le coureur de 10000m afin de pouvoir être efficace dans l’accélération finale. Pour être forts, les bons
athlètes sont extrêmement disponibles sur le plan moteur, Morcelli, Gébré, sont capables de faire des
bondissements dignes de triple-sauteurs, des écarts faciaux. Et nos meilleurs coureurs de ½ fond
comme Tahri, Baala, Chouki savent aussi faire pas mal de choses. Ce travail peut se faire pieds nus et
sur différentes surfaces, que ce soit : sur herbe, sable, tapis mous (par exemple les tapis de judo sont
excellents au niveau proprioceptif) ; avec une priorité à donner à ce qui est qualitatif. Tous ces
exercices, il ne faut pas les répéter des heures, il faut d’abord apprendre à les faire : la recherche d’une
bonne exécution, avec peu de répétitions mais avec beaucoup de variabilité. Car fréquemment, on a
tendance à voir des athlètes qui répètent les 2 ou 3 exercices qu’ils savent faire et souvent ils les font
mal en plus, et cela apporte très peu au niveau de l’amélioration de la motricité. On peut lister tous ces
exercices de base mais que trop peu de gamins pratiquent.