La récupération active peut-elle améliorer la performance des athlètes élite
[L’importance de la récupération est de plus en plus prise en considération par les entraîneurs. Il a été suggéré qu’une alimentation, une hydratation et un repos suffisants sont les stratégies les plus efficaces pour optimiser la récupération des athlètes Olympiques [3]. Néanmoins, différents moyens de récupération ont été proposés et inclus à part entière dans l’entraînement des athlètes élites afin de tolérer des charges d’entraînement plus importantes, ou pour limiter les risques de surentraînement [1,2]. Ces modalités peuvent avoir différentes finalités comme limiter l’inflammation (anti-inflammatoires non stéroïdiens, cryothérapie), diminuer les courbatures musculaires (TENS électrostimulation, étirements, ultrasons), ou accélérer le retour de l’homéostasie en augmentant le flux sanguin musculaire. Ce dernier objectif, souvent considéré comme un moyen de réduire « l’acide lactique », est généralement la raison principale pour effectuer des exercices volontaires sous maximaux (la ‘classique’ récupération active, comme le footing léger) ou utiliser d’autres moyens – comme les massages, l’électrostimulation au-delà du seuil moteur, l’immersion en eau froide ou les vibrations – après l’entraînement ou les compétitions
Il existe un consensus sur le fait que la retransmission des savoirs issus de la recherche scientifique, vers la pratique de terrain est pauvre. Les études sur la récupération active reflètent rarement les évènements entre les sessions de récupération. En outre, la majorité des études examinant la récupération après des exercices fatigants, particulièrement incluant des dommages musculaires, ont porté sur des personnes sédentaires ou peu entraînées, engagées dans des exercices excentriques peu familiers, et rarement sur les muscles des membres inférieurs
Considérant les limites du sujet, le but de cette intervention est de présenter un aperçu des preuves scientifiques des effets positifs des méthodes de récupération active qui peuvent être utilisées par les athlètes pour optimiser l’entraînement et améliorer la performance. Ceci comprend la traditionnelle récupération active, l’électrostimulation, l’immersion dans l’eau à différentes températures, et l’exposition aux vibrations
Quand ce sera nécessaire, nous distinguerons les effets immédiats et chroniques d’une méthode particulière puisque il a été montré que des effets à court ou long terme peuvent être radicalement différents. Le type de sport (selon son impact sur le système musculotendineux et sa durée) et la durée entre l’exercice fatigant et la récupération active seront également pris en considération. Enfin, la question du voyage des athlètes durant la période de récupération sera discutée puisque ce dernier peut aussi influencer le type de récupération active recommandée
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