EP, EPS ORIGINES : Consulter les questions
- histoire :
Dans la Grèce antique, ni le Sport ni l’EP n’existaient. Le mot gymnastique regroupait la totalité des exercices physiques. La
gymnastique (lexique 7), ainsi nommée car les athlètes étaient nus, était présente sous trois formes : compétition, médicale et
éducative. C’est la gymnastique éducative de Platon qui anticipera l’EP. Pour lui, elle doit conférer à l’homme la beauté et la
bonté (Kaloka-Gathia). Elle réapparaîtra sous forme médicale en premier lieu. Il s’agira de protéger la santé. Mais elle trouve
aussi son origine dans d’autres facteurs. D’abord le corps réprouvé jusque là est à la Renaissance disculpé de toutes les tares. Il
n’est plus voué au mal. Les premiers théoriciens de l’EP s’emploieront à établir la légitimité pour le corps d’un droit à
l’éducation physique. Ensuite ils chercheront à donner un contenu à cette éducation. Pour cela il leur faudra inféoder l’EP à des
théories différentes qui la légitimeront, mais seront aussi à l’origine de la guerre des méthodes.
- EP cohérence et fondements :
Son objectif est l’éducation du corps. Mais cet objectif se révéla trop vague. En effet, l’homme a beaucoup de mal à la
circonscrire. Les dualistes isolent le corps de la pensée, les matérialistes voient le corps comme un objet premier et les idéalistes
prônent l’esprit avant tout. D’autre part de quel corps s’agit-il ? Certains l’assujettissent au social, d’autre à la métaphysique ou à
la psychanalyse.
Ces difficultés évoquées expliquent le problème de légitimité de l’EP. On peut concevoir dès lors qu’elle serve le Sport, car lui
ne s’embarrasse pas des rapports âme/corps. P. Parlebas va tenter de sauver l’EP en lui refusant toute référence au corps qui se
révélait source de discorde. Il remplace cette notion par la conduite motrice. Premier avantage, on ne fait plus allusion au corps,
deuxième avantage, on met l’accent sur la motricité. De plus la notion de conduite est empruntée au vocabulaire de la
psychologie et l’éducation cède la place à la pédagogie. L’EPS devient alors la pédagogie des conduites motrices, et le sport
devient l’ensemble des situations motrices codifiées sous formes de compétitions institutionnalisées.