La drogue et le sport: le dopage





Le dopage est un cas à part dans la drogue : les sportifs absorbent des produits illicites pour bénéficier de performances accrues mais n 'en sont pas accros . Une définition à l ' inverse de la drogue .
1 ) Pourquoi se dope- t-on ?

Nous sommes arrivés à une ère où le sport est devenu une industrie au lieu d 'une activité de détente et de dépassement de soi- même. Pour cela, les athlètes sont prêts à tout pour dépasser les records, par exemple à se doper. La prise de dopants entraîne une forme à toute épreuve, une endurance accrue et une impassibilité à la douleur . De tels produits ont une efficacité réelle : par exemple, on sait que le record du monde de nage a été battu dix fois par la même athlète , qui révèle maintenant s' être dopée .

Pourtant, cette prise de produits dopants n 'entraîne pas que le seul risque d' être contrôlé positif, mais aussi le dérèglement de certaines substances émises par le cerveau et pouvant entraîner la mort prématurée par accident cardiaque

2)Avec quoi les sportifs se dopent -ils ?

a ) Les débuts historiques

Les amphétamines ont été employés pendant la guerre de 1939-1940. La méthédrine a gagné la bataille de l'Angleterre, en "dopant " les pilotes anglais, pour leur permettre de "tenir" sans dormir.Après la guerre, les amphétamines continuèrent une florissante carrière dans le monde sportif. L'Anglais Tom Sîmpson devait en mourir dans l'ascension du Ventoux. En 1962, vingt coureurs cyclistes étaient malades au départ de Luchon.

b ) Les produits

Les amphétamines sont des acides synthétiques: on les appelle aussi psychamines. Les drogués les nomment: speed (vitesse), pep-pilules (pilules excitantes). Les créations de la chimie sont nombreuses en ce domaine: maxi-ton, corydrane, benzédine, ortédrine, etc. Combien d'étudiants y ont eu recours en période d'examen!

Les sportifs ont également eu recours à des dopants d'un autre type: les anabolisants
Ils sont en fait des stéroïdes (des hormones) qui développent la musculature. ils utilisent pour cela : les hormones de croissance, les stimulants, les bêtabloquants, les diurétiques, les corticostéroides et les analgésiques-narcotiques. Leur liste est énorme (plus de 500 produits divers).
Ils ont pour effet d'augmenter la masse musculaire, de développer les os pour " grandir " ou " masquer" la douleur pendant l'entraînement, permettant ainsi un surentrainement toujours dangereux. Ils favorisent le développement des muscles et donnent aux athlètes cette anatomie massive et musclée qu'on avait remarquée chez les athlètes, même féminins, des pays de l'Est. Le " jeu " consiste alors à prendre un dopant aussi longtemps que possible à l'entraînement et à s'airêter le plus tard possible pour échapper aux contrôles anti-dopages.

3) L'étendue du problème

Ce phénomène n' existerait pas depuis longtemps si l 'on en croit la rumeur , mais il faut savoir que, officieusement, près de 90 % des athlètes pratiquant une discipline dite "olympique" a haut niveau sont dopés . Pourquoi un tel contraste ?

Il faut savoir que les médecins ne peuvent dépister que 30 % des produits dopants et que tous les jours un nouveau produit arrive sur le marché. Ces tests sont de plus assez récents , et ces pratiques ne datent pas d ' hier car, il y a vingt ans, les contrôles surprise n ' existaient pas . On peut affirmer sans trop se tromper sur le nombre que quasiment tous les athlètes ayant participé aux jeux de Séoul étaient dopés.

Mais ,n'est- ce pas contraire au principe même du sport ? Quoi qu' il en soit, il faut savoir que ce que nous savons sur le dopage n 'est que la partie émergée de 1'iceberg.

NB : Cette remarque , faite en 1996 , se concrétise maintenant ( Tour de France , natation olympique , ...)